Castrum de Jocone
- Admin
- 8 juil.
- 2 min de lecture

En la tierce année durant laquelle Mathilde guide la compagnie, le huitième jour du mois de juillet
Ô philé hēmerológion,
Il y a de cela plusieurs semaines notre compagnie fut requise pour veiller sur la sécurité du fier château de Jocone, sis près du bourg de Chusclan, où de grandes festivités se tenaient. La veille, avec une poignée d'hommes triés sur le volet, nous dressâmes notre campement, modeste en sa taille.
Bien nous en prit que notre bivouac fût humble, car quelle âpre ascension pour parvenir au site ! Le chemin, tantôt poussiéreux, tantôt pavé et glissant, puis s'élevant en escaliers, fut franchi sous un soleil de plomb. En cette pénible montée, peu s'en fallut que nous perdissions le brave Mille-Excuses, qui se retrouva étalé à terre, tel un sac de blé renversé. Par la grâce divine, il est encore parmi nous aujourd'hui pour narrer cette infortune.
Mais quelle journée fut celle-là ! Nous la passâmes en compagnie des Amis de Gicons et des Tres Ordines, honorables alliés. Tandis que nous présentions nos modestes savoir-faire aux visiteurs curieux, humant le doux vin des domaines de Sinnae, nous jouissions de la vue imprenable qu'offrait le château, à l'ombre des arbres généreux qui parsemaient la cour. Mes compagnons, loin de chômer, firent montre de leur art tout au long de la journée : démonstrations de techniques de combat, présentations d'habits d'époque, de matériel d'enluminure, de tissage et de sigillographie, sans oublier récits historiques et fabliaux. Le crépuscule vit les cœurs s'élever au son des chants et des danses.
Et quelle ne fut notre surprise et notre émoi, à l'heure de notre départ, lorsque la grande salle du château résonna d'un tonnerre d'applaudissements qui nous étaient adressés ! Je crois, sans craindre de froisser mes compagnons, pouvoir affirmer que les Amis de Gicon sont désormais, et pour longtemps, les Amis de Merces.
Quelle aventure,
Mikhaél
Comments