Introduction à mon journal

En la tierce année durant laquelle Mathilde guide la compagnie, le cinquième jour du mois d’avril

Ô philé hēmerológion,

Cela fait déjà quelques lunes que le destin m'a conduit sous l’égide de la compagnie Merces et que j’ai prêté serment à leurs couleurs. Ces gens font preuve d’une camaraderie sans égale, pour des barbares. Ils m’ont accueilli en leur sein et s'efforcent de m’enseigner les arcanes de leurs arts. Ainsi, je commence ce journal pour consigner les récits de nos aventures partagées.

La vie de mercenaire est un monde à part des besognes d’archiviste que je menais à Constantinople. Bien évidemment il s’en est passé des choses depuis que j’ai quitté la cité, mais je ne puis m'empêcher de songer à l'ennui qui m'accablait lorsque je triais mes manuscrits, comparé aux péripéties qui m'attendent désormais.

Il semble que mon service auprès des stratēgoí n'ait point suffi à faire de moi un guerrier aguerri… "Nonchalant", disent-ils ! Avec les maîtres d'armes de la Compagnie, je reprends mon entraînement, mais cette fois-ci, pour le combat rapproché. Organiser des sièges n'est point à l'ordre du jour.

Quelle aventure,

Mikhaél