La Cité d'Orenga
- Admin
- 9 avr.
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En la tierce année durant laquelle Mathilde guide la compagnie, le sixième jour du mois d’avril
Ô philé hēmerológion,
La semaine passée, nous avons dressé nos tentes aux abords de la cité d'Orenga. Là se tenait, selon les dires de mes compagnons, la plus vaste foire marchande de toute la Provence et du comté de Toulouse réunis.
Au son des courses de chars résonnant près de notre campement, qui me rappelaient les jours glorieux passés à l'hippodrome de Constantinople, nombre d'entre nous y trouvèrent de quoi s'équiper. Certains dénichèrent des étoffes et accessoires à des prix fort avantageux, tandis que d'autres profitèrent de l'occasion pour faire réparer leurs armes, notamment le sergent le Fourbe, dont l'épée se brisa sur le corps d'un hérétique il y a quelques lunes. Que Dieu ait pitié de son âme.
En parlant de briser des épées et des corps, un tournoi permit également à Grenade (que le Seigneur me garde d'avoir à prononcer son nom en entier…) de mettre en pratique ses nouvelles techniques de combat.
Mais le véritable défi fut celui contre les éléments déchaînés. Pendant deux jours et deux nuits, nous avons lutté contre les vents furieux qui menaçaient d'emporter nos abris, comme si les cieux eux-mêmes voulaient nous éprouver (Enfin, par « nous », j'entends surtout « eux », car je m'éclipsai lors de la seconde nuit pour ouïr les douces mélodies d'une bardesse, qui me transporta en un moment d'exceptionnelle félicité). Nos tentes, résistèrent tant bien que mal aux assauts incessants de la nature.
Quelle aventure,
Mikhaél
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